Les artistes
Ramon Alejandro105
Roberto Alvarez-Rios1
Enrico Baj55
Maurice Baskine83
Hans Bellmer104
Jean Benoit38
Pierre Bettencourt 39
Guido Biasi85
Boleslaw Biegas32
Anselme Boix-Vives68
Bona Bona Pieyre de Mandiargues89
Charles Boussion75
André Breton40
Henri Bureau2
Patrice Cadiou36
Jorge Camacho3
Raimundo Camilo96
Jacques Carelman35
Gerardo Chavez65
( Roger Chomeaux ) Chomo74
Maddox Conroy4
Alfred Courmes5
Lucien Coutaud42
Philippe Crépin6
Arnaud d'Aunay59
Christian d'Orgeix7
Dado43
Adrien Dax84
Leonardo Delfino106
Gabriel Der Kervorkian92
Ramon Alejandro
Cuba
1943
Surréalisme
Ramón Alejandro naît le 16 février 1943 à Cuba et passe son enfance dans les faubourgs de La Havane, à La Víbora. Il est le petit-fils et neveu de peintres issus des écoles des Beaux-Arts de Madrid et de La Havane. En 1960, il quitte sa famille et Cuba pour voyager de par le monde et visiter de nombreux musées pour voir les originaux des œuvres qui le fascinaient au travers de leurs reproductions ou leurs copies réalisées par son grand-père, admirer le baroque exubérant de certaines églises et se former au métier. Il se rend d'abord en Amérique du Sud, en Argentine, au Brésil et en Uruguay. Il entame même des études aux Beaux-Arts de Buenos Aires. Il arrive en Europe en 1963.
Après un tour d'Espagne, passant notamment par les Asturies, terre de ses ancêtres, il se fixe à Paris en 1963 et s'inscrit dans l'atelier de gravure de Johnny Friedlaender. Il acquiert la nationalité française, fonde une famille et installe son atelier au pied de la butte Montmartre, après avoir vécu à Madrid entre 1976 et 1978. Sa femme, l'artiste peintre Catherine Blanchard, meurt en 1993. Il cherche alors à se rapprocher de son île natale en séjournant à Miami de 1995 à 2004. Il ne parvient pas à s'installer durablement à La Havane en 2005 et se fixe à Mexico en 2007 mais, après un retour à Paris, il revient à Miami en 2011, dans le quartier de South Beach, près de son fils. Il y réside actuellement.
Après un tour d'Espagne, passant notamment par les Asturies, terre de ses ancêtres, il se fixe à Paris en 1963 et s'inscrit dans l'atelier de gravure de Johnny Friedlaender. Il acquiert la nationalité française, fonde une famille et installe son atelier au pied de la butte Montmartre, après avoir vécu à Madrid entre 1976 et 1978. Sa femme, l'artiste peintre Catherine Blanchard, meurt en 1993. Il cherche alors à se rapprocher de son île natale en séjournant à Miami de 1995 à 2004. Il ne parvient pas à s'installer durablement à La Havane en 2005 et se fixe à Mexico en 2007 mais, après un retour à Paris, il revient à Miami en 2011, dans le quartier de South Beach, près de son fils. Il y réside actuellement.
Roberto Alvarez-Rios
Cuba
1932-2015
Surréalisme
Né à Cuba, La Havane, en 1932 et décédé à Saint-Benoît, Île de la Réunion, en 2015.
Peintre, dessinateur et sculpteur, Roberto Àlvarez Ríos intègre l’école des Beaux-Arts en 1949 de la Havane, où il étudie la gravure et la sculpture. Sa rencontre avec Wifredo Lam en 1950 va faire évoluer son style vers le surréalisme. Il s’installe à Paris en 1958 pour étudier aux Beaux-Arts, puis rencontre Roberto Matta et André Breton. Ces derniers tenteront de l’intégrer dans leur mouvement, mais Àlvarez-Rios préfère continuer à développer son art. L’artiste représente Cuba avec Lam en 1971, lors du Festival International des Arts Plastiques à Luchon. Les oeuvres de Roberto Àlvarez-Rios se trouvent dans des musées internationaux comme le Musée National de la Havane, le Musée des Beaux-Arts de Santiago du Chili, et le MAM de Paris. Roberto Àlvarez Ríos a vécu et travaillé à la Ruche, fondation située à Paris et créée par Alfred Boucher (en 1900) réunissant aujourd'hui de nombreux artistes.
Peintre, dessinateur et sculpteur, Roberto Àlvarez Ríos intègre l’école des Beaux-Arts en 1949 de la Havane, où il étudie la gravure et la sculpture. Sa rencontre avec Wifredo Lam en 1950 va faire évoluer son style vers le surréalisme. Il s’installe à Paris en 1958 pour étudier aux Beaux-Arts, puis rencontre Roberto Matta et André Breton. Ces derniers tenteront de l’intégrer dans leur mouvement, mais Àlvarez-Rios préfère continuer à développer son art. L’artiste représente Cuba avec Lam en 1971, lors du Festival International des Arts Plastiques à Luchon. Les oeuvres de Roberto Àlvarez-Rios se trouvent dans des musées internationaux comme le Musée National de la Havane, le Musée des Beaux-Arts de Santiago du Chili, et le MAM de Paris. Roberto Àlvarez Ríos a vécu et travaillé à la Ruche, fondation située à Paris et créée par Alfred Boucher (en 1900) réunissant aujourd'hui de nombreux artistes.
Enrico Baj
Italie
1924-2003
Surréalisme
Enrico Baj, né à Milan le 31 octobre 1924 et mort à Vergiate le 16 juin 2003, est un peintre italien, libertaire anarcho-pataphysicien1,
Maurice Baskine
Autre
1901-1968
Surréalisme
Maurice Baskine est un peintre français, né le 7 octobre 1901 à Kharkiv (Ukraine), et décédé à Paris le 5 juillet 1968.
Sa famille s'est installée à Paris en 1905. Il découvre l'occultisme, l'alchimie en 1933. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1944, il s'évade du camp de l'organisation Todt à Martigues et prend le maquis. Il rejoint les rangs du F. F. I. le 24 juin 1944.
En 1945, il commence ses premières grandes expositions, dont le Salon des Surindépendants. Il adhère au groupe surréaliste en 1946, et participe à la grande exposition internationale du surréalisme de 1947, à la Galerie Maeght, où il réalise le 13e autel intitulé "l'athanor". En 1948, il organise l'exposition COMME des surréalistes, il y rencontre le peintre surréaliste cordais Francis Meunier. C'est en 1951 qu'il rompt avec les surréalistes, élaborant alors sa ligne alchimique : la Fantasophie.
À partir de 1951, Maurice Baskine poursuit une activité solitaire, de peintre brutiste, préoccupé uniquement d'alchimie fantasophique. Son grand triptyque "Fantasophe-Roc ou l'édification de la pierre de Fantasophopolis" est exposé en 1957 à la Galerie Furstenberg. On peut voir aujourd'hui ce grand tableau, de 5m × 2m, véritable résumé de l'enseignement philosophal, au Musée d'Art Moderne de Cordes-sur-Ciel. Le 24 novembre 1964, le deuxième chaîne de télévision diffuse un reportage sur Baskine, dans l'émission "Entre les Lignes".
Maurice Baskine meurt à Paris le 5 juillet 1968. Grâce à Monique et Jean Saucet, dépositaires des œuvres, de nombreuses expositions rendent hommage à Maurice Baskine après sa mort, en particulier la Biennale de Venise en 1986, ou la rétrospective organisée à Cahors en 1990, au Grenier du Chapitre. En 2003, une grande exposition rétrospective a lieu à Cordes-sur-Ciel, à la Maison Fonpeyrouse et à la Maison des Surréalistes. Depuis lors, l'essentiel des œuvres de Maurice Baskine, données à la Cité cordaise, sont visibles en son Musée d'Art Moderne et Contemporain. De nombreuses pièces appartiennent à des collections privées ; la "Mère Folle" est au Centre Pompidou, à Paris.
Sa famille s'est installée à Paris en 1905. Il découvre l'occultisme, l'alchimie en 1933. Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1944, il s'évade du camp de l'organisation Todt à Martigues et prend le maquis. Il rejoint les rangs du F. F. I. le 24 juin 1944.
En 1945, il commence ses premières grandes expositions, dont le Salon des Surindépendants. Il adhère au groupe surréaliste en 1946, et participe à la grande exposition internationale du surréalisme de 1947, à la Galerie Maeght, où il réalise le 13e autel intitulé "l'athanor". En 1948, il organise l'exposition COMME des surréalistes, il y rencontre le peintre surréaliste cordais Francis Meunier. C'est en 1951 qu'il rompt avec les surréalistes, élaborant alors sa ligne alchimique : la Fantasophie.
À partir de 1951, Maurice Baskine poursuit une activité solitaire, de peintre brutiste, préoccupé uniquement d'alchimie fantasophique. Son grand triptyque "Fantasophe-Roc ou l'édification de la pierre de Fantasophopolis" est exposé en 1957 à la Galerie Furstenberg. On peut voir aujourd'hui ce grand tableau, de 5m × 2m, véritable résumé de l'enseignement philosophal, au Musée d'Art Moderne de Cordes-sur-Ciel. Le 24 novembre 1964, le deuxième chaîne de télévision diffuse un reportage sur Baskine, dans l'émission "Entre les Lignes".
Maurice Baskine meurt à Paris le 5 juillet 1968. Grâce à Monique et Jean Saucet, dépositaires des œuvres, de nombreuses expositions rendent hommage à Maurice Baskine après sa mort, en particulier la Biennale de Venise en 1986, ou la rétrospective organisée à Cahors en 1990, au Grenier du Chapitre. En 2003, une grande exposition rétrospective a lieu à Cordes-sur-Ciel, à la Maison Fonpeyrouse et à la Maison des Surréalistes. Depuis lors, l'essentiel des œuvres de Maurice Baskine, données à la Cité cordaise, sont visibles en son Musée d'Art Moderne et Contemporain. De nombreuses pièces appartiennent à des collections privées ; la "Mère Folle" est au Centre Pompidou, à Paris.
Pierre Bettencourt
France
1917-2006
Art singulier
Après des études secondaires au Havre et en Savoie, Pierre Bettencourt suit au Collège de France le cours de poétique de Paul Valéry.
Écrivain et plasticien, il édite ses premiers textes sur sa propre presse à bras, dans la maison familiale de Saint-Maurice-d'Ételan, occupée par les Allemands.
Tout au long de sa vie, en plus de ses œuvres, il publiera aussi Antonin Artaud, Francis Ponge, Henri Michaux, Bernard Collin, Jean Dubuffet. De son côté, il écrira sous son propre nom, mais aussi sous pseudonyme. Ainsi, il signe de Jean Sadinet ses œuvres érotiques.
À partir de 1941, il se consacre à la typographie et publie, toujours sur sa presse, ses premiers livres aux colophons souvent singuliers, poétiques ou sarcastiques, mais aussi des textes inédits d'Henri Michaux (Tu vas être père), d'Antonin Artaud (Le Théâtre de Séraphin), de son ami Dubuffet (Plukifekler), de Francis Ponge (Le Galet), etc. Il n'hésitait pas à faire appel aux plus grands noms pour illustrer les livres qu'il éditait1, tout en refusant la médiatisation2.
En 1953, après un séjour à Saint-Michel-de-Chaillol avec Dubuffet, Bettencourt compose ses premiers hauts-reliefs où interviennent, sur des fonds peints, des matériaux non conventionnels (fragments d'ardoise, grains de café, coquilles d'œuf…) qui donnent aux figures leur texture singulière et leur épaisseur inquiétante.
Essentiellement thanato-érotiques, ces hauts-reliefs ressortissent du domaine de l'art brut. Ils expriment le caractère mystérieux et sacré de la vie en même temps qu'ils dévoilent avec une innocente crudité les fantasmes de l'artiste.
Bettencourt sera l'un des artistes contemporains exposé (et collectionné) par Daniel Cordier dans les années 1950-1960.
Pierre Bettencourt vivait à Stigny, depuis 1963. Il était marié à Monique Apple. Il est le frère de l'industriel et homme politique André Bettencourt.
Écrivain et plasticien, il édite ses premiers textes sur sa propre presse à bras, dans la maison familiale de Saint-Maurice-d'Ételan, occupée par les Allemands.
Tout au long de sa vie, en plus de ses œuvres, il publiera aussi Antonin Artaud, Francis Ponge, Henri Michaux, Bernard Collin, Jean Dubuffet. De son côté, il écrira sous son propre nom, mais aussi sous pseudonyme. Ainsi, il signe de Jean Sadinet ses œuvres érotiques.
À partir de 1941, il se consacre à la typographie et publie, toujours sur sa presse, ses premiers livres aux colophons souvent singuliers, poétiques ou sarcastiques, mais aussi des textes inédits d'Henri Michaux (Tu vas être père), d'Antonin Artaud (Le Théâtre de Séraphin), de son ami Dubuffet (Plukifekler), de Francis Ponge (Le Galet), etc. Il n'hésitait pas à faire appel aux plus grands noms pour illustrer les livres qu'il éditait1, tout en refusant la médiatisation2.
En 1953, après un séjour à Saint-Michel-de-Chaillol avec Dubuffet, Bettencourt compose ses premiers hauts-reliefs où interviennent, sur des fonds peints, des matériaux non conventionnels (fragments d'ardoise, grains de café, coquilles d'œuf…) qui donnent aux figures leur texture singulière et leur épaisseur inquiétante.
Essentiellement thanato-érotiques, ces hauts-reliefs ressortissent du domaine de l'art brut. Ils expriment le caractère mystérieux et sacré de la vie en même temps qu'ils dévoilent avec une innocente crudité les fantasmes de l'artiste.
Bettencourt sera l'un des artistes contemporains exposé (et collectionné) par Daniel Cordier dans les années 1950-1960.
Pierre Bettencourt vivait à Stigny, depuis 1963. Il était marié à Monique Apple. Il est le frère de l'industriel et homme politique André Bettencourt.
Guido Biasi
Italie
1933_1984
Surréalisme
Guido Biasi(1933, Naples - 1983, Paris) était un peintre italien, actif à Paris depuis 1960.
Vie et travail
Guido Biasi a étudié à l'Ecole Supérieure d'Art de Naples et à l' Académie des Beaux- Arts de Naples . En 1953, lui et son ami Mario Colucci se rendirent à Milan pour rendre visite à Enrico Baje . En 1954, il est devenu membre du Movimento di Pittura Nucleare et en 1957, il est devenu signataire du Manifeste des peintures organiques et du manifeste du manifeste d'Abisola Marina . L'année suivante, Guido Biasi, Luca (Luigi Castellano), Del Pezzo, Di Bello et Fergola fondent le groupe artistique "Gruppo 58" et Biasi est l'auteur de son manifeste, qui lie ce groupe au Movimento di Pittura Nucleare de Milan. [1] Depuis 1959, il est directeur du Documento Barrel et a collaboré aux magazines Direzioni , Il Gesto , Linea Sud , Terzo Occhio , Gala International et d’autres. Il était un peintre italien d'avant-garde.
Dans les années 1960 et 1961, il participe à l'intrusion surréaliste dans le domaine des enchanteurs de New York et de Marcel Duchamp . Biasi a également exposé à Prague lors de la Confrontation dans le studio Ji?í Valenta.
En 1960, il s'installe définitivement à Paris. À Paris, il a contribué à la revue "Phases". [2] et figure parmi les membres éminents du mouvement. Il a travaillé pour "Homonymous Review" et "Edda", publiés à Bruxelles. Après 1968, il resta fréquemment et longtemps à Milan. Il est mort à Paris en 1983. [3]
En 1965, il présente l'exposition la plus importante à la Galerie Levante à Rome. Il a exposé dans des expositions prestigieuses, notamment la Roman Quadriennale (1972), la Biennale di Venezia (1972, 1978), la Biennale de Sao Paulo (1972), [4] Jeunes salons de peinture, comparaisons, Salon de mai et autres. et avait des expositions à Francfort, Hambourg, Cologne, Bâle, Paris, Grenoble, Londres, Amsterdam, Bruxelles, Malmö, Stockholm. [1] [5]
Référence
Galerie de Charpentier, Biographie de Guido Biasi
abART: Phases
Roe + Moore: Guido Biasi
askART: Biographie de Guido Biasi
La Collezioni d'Arte Paglione: Biasi Guido
Littérature
Quido Biasi, et al. auteurs, catalogue de l'auteur, Galleria Il Centro, Naples 1964
Guido Biasi, Biasi Quido, Holten Ragnar von, Sanguineti Edoardo, non daté
Guido Biasi, catalogue aut., Maison de la culture, Grenoble 1977
Vie et travail
Guido Biasi a étudié à l'Ecole Supérieure d'Art de Naples et à l' Académie des Beaux- Arts de Naples . En 1953, lui et son ami Mario Colucci se rendirent à Milan pour rendre visite à Enrico Baje . En 1954, il est devenu membre du Movimento di Pittura Nucleare et en 1957, il est devenu signataire du Manifeste des peintures organiques et du manifeste du manifeste d'Abisola Marina . L'année suivante, Guido Biasi, Luca (Luigi Castellano), Del Pezzo, Di Bello et Fergola fondent le groupe artistique "Gruppo 58" et Biasi est l'auteur de son manifeste, qui lie ce groupe au Movimento di Pittura Nucleare de Milan. [1] Depuis 1959, il est directeur du Documento Barrel et a collaboré aux magazines Direzioni , Il Gesto , Linea Sud , Terzo Occhio , Gala International et d’autres. Il était un peintre italien d'avant-garde.
Dans les années 1960 et 1961, il participe à l'intrusion surréaliste dans le domaine des enchanteurs de New York et de Marcel Duchamp . Biasi a également exposé à Prague lors de la Confrontation dans le studio Ji?í Valenta.
En 1960, il s'installe définitivement à Paris. À Paris, il a contribué à la revue "Phases". [2] et figure parmi les membres éminents du mouvement. Il a travaillé pour "Homonymous Review" et "Edda", publiés à Bruxelles. Après 1968, il resta fréquemment et longtemps à Milan. Il est mort à Paris en 1983. [3]
En 1965, il présente l'exposition la plus importante à la Galerie Levante à Rome. Il a exposé dans des expositions prestigieuses, notamment la Roman Quadriennale (1972), la Biennale di Venezia (1972, 1978), la Biennale de Sao Paulo (1972), [4] Jeunes salons de peinture, comparaisons, Salon de mai et autres. et avait des expositions à Francfort, Hambourg, Cologne, Bâle, Paris, Grenoble, Londres, Amsterdam, Bruxelles, Malmö, Stockholm. [1] [5]
Référence
Galerie de Charpentier, Biographie de Guido Biasi
abART: Phases
Roe + Moore: Guido Biasi
askART: Biographie de Guido Biasi
La Collezioni d'Arte Paglione: Biasi Guido
Littérature
Quido Biasi, et al. auteurs, catalogue de l'auteur, Galleria Il Centro, Naples 1964
Guido Biasi, Biasi Quido, Holten Ragnar von, Sanguineti Edoardo, non daté
Guido Biasi, catalogue aut., Maison de la culture, Grenoble 1977
Boleslaw Biegas
Pologne
1877 - 1954
Anselme Boix-Vives
France
1899-1969
Art Brut
De sa jeunesse de berger catalan, Anselme Boix-Vives a gardé le souvenir flamboyant de la nature. Venu s'installer en France à l'âge de 18 ans, il y exerce divers métiers avant d'ouvrir un commerce de fruits et légumes à Moûtiers en 1926.
Au milieu des années 1950, il entame un projet utopique qu'il portera toute sa vie, un « plan de paix mondiale », manifeste à l'appui.
En 1962, à la mort de sa femme, il arrête son commerce et se consacre à la peinture. Durant sept années, il produira plus de 2 000 œuvres colorées, fortement expressives et originales, où la figure humaine, aux traits souvent simiesques, se mêle à des végétations luxuriantes.
Au milieu des années 1950, il entame un projet utopique qu'il portera toute sa vie, un « plan de paix mondiale », manifeste à l'appui.
En 1962, à la mort de sa femme, il arrête son commerce et se consacre à la peinture. Durant sept années, il produira plus de 2 000 œuvres colorées, fortement expressives et originales, où la figure humaine, aux traits souvent simiesques, se mêle à des végétations luxuriantes.
Bona Bona Pieyre de Mandiargues
France
1926-2000
Surréalisme
Bona ou Bona de Mandiargues, née Bona Tibertelli de Pisis à Rome le 12 septembre 1926 et morte le 25 août 2000, est une artiste-peintre, écrivain et poète française1.
C'est en voyant peindre son oncle Filippo De Pisis durant sa petite enfance que Bona prend goût à la peinture, et, en 1939, elle s'inscrit à l'institut d'art A. Venturi à Modène. En 1945, elle reçoit d'un psychiatre sa première commande pour un tableau.
En 1947, au cours d'un séjour à Paris, elle fait la connaissance d'André Pieyre de Mandiargues qui la présente aux surréalistes, ils se marient en 1950. Elle pose pour Man Ray et illustre les livres de son époux.
En 1952, sa première exposition personnelle est organisée à la galerie Berggruen, suivie d'une autre exposition à Milan.
En voyage au Mexique, en 1958, elle expérimente le collage de tissus qui devient son mode d'expression privilégié.
Quelques œuvres
Tableaux
La Leçon, huile sur toile, 1954
Autoportrait, acrylique sur toile, 1968
Portrait d'André Pieyre de Mandiargues, acrylique sur toile, 1968
Sybille dans l'atelier, collage de tissus et acrylique, 1983
Portrait d'Unica Zürn, assemblage en tissus, 1986
Portrait d'André Breton, assemblage en tissus, 1994
Écrits
La Cafarde, récit, Mercure de France, 1967
Paroles peintes V, avec Francis Ponge, gravures originales de Camille Bryen, Eduardo Chillida, Philippe Lepatre, Joan Miró et Raoul Ubac, Éditions O. Lazar-Venet, 1975.
Bonaventure, autobiographie, Stock, 1977
Poèmes, Fata Morgana, 1988
Source bibliographique
Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, pages 30 et suivantes.
C'est en voyant peindre son oncle Filippo De Pisis durant sa petite enfance que Bona prend goût à la peinture, et, en 1939, elle s'inscrit à l'institut d'art A. Venturi à Modène. En 1945, elle reçoit d'un psychiatre sa première commande pour un tableau.
En 1947, au cours d'un séjour à Paris, elle fait la connaissance d'André Pieyre de Mandiargues qui la présente aux surréalistes, ils se marient en 1950. Elle pose pour Man Ray et illustre les livres de son époux.
En 1952, sa première exposition personnelle est organisée à la galerie Berggruen, suivie d'une autre exposition à Milan.
En voyage au Mexique, en 1958, elle expérimente le collage de tissus qui devient son mode d'expression privilégié.
Quelques œuvres
Tableaux
La Leçon, huile sur toile, 1954
Autoportrait, acrylique sur toile, 1968
Portrait d'André Pieyre de Mandiargues, acrylique sur toile, 1968
Sybille dans l'atelier, collage de tissus et acrylique, 1983
Portrait d'Unica Zürn, assemblage en tissus, 1986
Portrait d'André Breton, assemblage en tissus, 1994
Écrits
La Cafarde, récit, Mercure de France, 1967
Paroles peintes V, avec Francis Ponge, gravures originales de Camille Bryen, Eduardo Chillida, Philippe Lepatre, Joan Miró et Raoul Ubac, Éditions O. Lazar-Venet, 1975.
Bonaventure, autobiographie, Stock, 1977
Poèmes, Fata Morgana, 1988
Source bibliographique
Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, pages 30 et suivantes.
Charles Boussion
Autre
1925
Art Brut
Charles Boussion (Biarritz, 1925) travaillait comme voyageur de commerce pour une société de parfum. À la suite d'un accident du travail à l’âge de cinquante ans, il a dû cesser son activité. Pour l’aider à faire face à cette épreuve, sa femme lui offre des crayons de couleur. Il se met alors à dessiner et à écrire de la poésie, surtout la nuit. À la fin des années 1970, il peint sur des petits panneaux récupérés des formes géométriques et des symboles religieux. On retrouve de méticuleuses gouttes de peinture comme dans les œuvres spirites de Lesage, Crépin ou Simon. Les Amis du LaM viennent de donner au musée quatre peintures ornementales qui constituent un moment charnière avant les dessins sur papier que Boussion réalise encore aujourd’hui.
Son inspiration provient des icônes russes, des motifs décoratifs d’Afrique du Nord ou du Pays Basque où il a passé son enfance. Mais la véritable héroïne de sa peinture est son épouse. Il photocopie, parfois en les agrandissant, des photographies de portraits de sa muse avant de les redessiner et de les combiner à des ornements. Cette répétition, toujours un peu la même et toujours différente, provoque un trouble équivoque. Boussion vient de donner au musée 35 dessins dont une sélection est présentée ici en dialogue avec des œuvres spirites.
André Breton
France
1896 - 1966
Surréalisme
André Breton, né à Tinchebray dans l'Orne, le 19 février 1896, mort à Paris le 28 septembre 1966, est un poète et écrivain français, principal animateur et théoricien du surréalisme.
Auteur des livres Nadja, L'Amour fou et des différents Manifestes du surréalisme, son rôle de chef de file du mouvement surréaliste, et son œuvre critique et théorique pour l'écriture et les arts plastiques, font d'André Breton une figure majeure de l'art et de la littérature française du XXe siècle.
Auteur des livres Nadja, L'Amour fou et des différents Manifestes du surréalisme, son rôle de chef de file du mouvement surréaliste, et son œuvre critique et théorique pour l'écriture et les arts plastiques, font d'André Breton une figure majeure de l'art et de la littérature française du XXe siècle.
Henri Bureau
France
1940 - 2014
Henri Bureau est né le 25 janvier 1940 à Cognac.
A 18 ans, après une scolarité désastreuse, il s’engage dans la Marine Nationale pour 3 ans. C’est à cette époque que les hasards de l’auto-stop lui font rencontrer son premier amour… et la chance de sa vie. Elle est secrétaire de rédaction d’un grand hebdomadaire, il sera vite fasciné par la vie mouvementée des reporters qu’il observe en attendant sa belle au café du coin.
Deux boitiers achetés d’occasion et un flash, cela suffit pour qu’un ami le présente dans une petite agence parisienne de photographie (APIS) comme un espoir de la profession alors qu’il n’y connaît rien.
En métro, puis avec une mobylette empruntée, commence la tournée des boîtes de nuit des Champs Elysées à traquer la starlette en mal de compagnon et les stars du showbiz. Les retours au petit matin dans le labo de l’agence près des Folies Bergères pour développer les pellicules, faire les contacts et choisir les meilleures images pour que le vendeur de l’agence puisse aller les présenter dans les journaux. Les rares relevés de vente, le plus souvent établis au dos d’un paquet de cigarettes, ne permettaient pas la grande vie. Le plus simple pour se nourrir, c’était les cocktails. Heureusement il y en avait chaque jour à Paris et, le réseau de la bande de crève-la-faim des paparazzis était très bien informé…
Pendant près de cinq ans, Henri Bureau a tenté d’être bon, si possible le meilleur, dans la tourmente des jeunes reporters ambitieux. La récompense est venue en août 1966: le directeur d’une des deux agences les plus importantes de Paris, les Reporters Associés, l’engage comme salarié et l’envoi 10 jours plus tard au Vietnam.
Cela a été le début de l’aventure du Grand Reportage.
Après les Reporters Associés, il entre au staff de Gamma en 1967, puis participe activement à la création de Sygma en 1973.
Vietnam, la guerre des Six jours, les divers conflits africains, puis la politique et les grands personnages : De Gaulle, Pompidou, Chirac, les voyages de Jean Paul II… Les grandes épidémies de famine et de choléra en Asie, la Révolution des Œillets à Lisbonne saluée par un prix du World Press. L’Irlande du Nord. Le mariage de Charles et Diana. Le Liban, la guerre Iran/Irak, le départ du Shah, la mort de Nasser, celle de Sadate, Mai 68 à Paris, coup d’état en Pologne …
Henri Bureau parcourt le monde pendant 20 ans.
Il pose ses appareils en 1982 et devient rédacteur en chef de Sygma. En 1986, il prend le poste de directeur de Presse Sport, l’agence photo de l’Equipe. Retour à Gamma comme rédacteur en chef, puis directeur de Roger-Viollet de 1995 à 2005.
Il s’éteint le 19 mai 2014 après une dernière guerre contre le cancer.
Henri Bureau a publié deux livres :
- Le Temps d’une Pause, éditions Arléa (1989)
- Bouclages, éditions Florent Massot (2010)
Patrice Cadiou
France
1947-2015
Art singulier
Expositions personnelles :
2012 Nuits Talismatiques, Galerie Les Yeux Fertiles, Paris, France
2007 Galerie Joëlle Possémé, Paris, France
2000 Fort de Bellegarde, Le Perthus, France
1999 Galerie de Arte de la Riba, Cadaques, Espagne
1998 Galerie Ridel, Paris
1997 Fondation Taylor, Paris
1990 FIAC Galerie Jaquester
1989 Salon d’Angers
1989 Sigma, Bordeaux
1989 FIAC Galerie Faris, Paris
1987 Galerie Keller, Paris
1986 Galerie Ridel, Paris
1984 Galerie Site-Art Présent, Raymond Cordier, Paris
1981 Galerie Gérard Laubie, Paris
1978 Galerie Gérard Laubie, Paris
1977 Galerie d’Art Papelier, Metz
1976 Galerie d’Art de la Place Beauveau, Paris
1975 Galerie Huguerie, Bordeaux
1972 Galerie Condillac, Bordeaux
1970 Galerie de l’Académie. Lausannee Condillac, Bordeaux
1969 Galerie Moyon Avenard, Nantes
Nombreuses Expositions de Groupes de 1976 à 2006, en France et à l’étranger :
Espace Cardin, Hall Saint Pierre, Musées de Bouffémont, de Dieppe, de Pau et de Belfort, Palais de la Bénédictine.
FIAC : consécutivement avec les Galeries Jaquester, Raymond Cordier et Gérard Laubie.
SIGMA Bordeaux, Arelis Grand Palais etc...
Galeries Manséra, Ecofrica et Galerie du Casino en Espagne etc…
Collections publiques :
Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Musée de Belfort
Musée Prince Murat
FRAC Normandie
Musée Hermès
Collections privées :
France, Canada, Belgique, Suisse, Allemagne, U.S.A, Japon, Italie
Réalisation de portes-sculptures pour architectes et commandes privées
Jorge Camacho
Cuba
1934 - 2011
Surréalisme
Né le 5 janvier 1934 à La Havane, et mort le 30 mars 2011 à Paris 15e1,2, est un peintre, dessinateur, graveur cubain lié au surréalisme.
En 1952, il abandonna ses études de droit pour se consacrer entièrement à la peinture.
Au Mexique, en 1959, il rencontra le peintre José Luis Cuevas et ensemble ils entreprirent un long voyage aux sources de la culture maya.
Camacho arriva à Paris en 1959, où il retrouva ses amis: le sculpteur Agustín Cárdenas qui le présenta à André Breton en 1961 et le peintre Joaquin Ferrer. Il intègra très vite le groupe surréaliste. « Celui qui piège », ainsi que le désignait Breton en 1964, restera fidèle à ses premiers engagements.
L'espace pictural de Jorge Camacho aborde des mondes torturés, où l'ésotérisme le plus sophistiqué côtoie un chamanisme surprenant. Au-delà de ces marques, les tableaux de Jorge Camacho expriment un univers poétique, sous l'éclairage raffiné d'une palette fauve.
Écriture, photographie, musique — c'était un amoureux du jazz et du flamenco — tout comme sa passion pour l'alchimie, l'occultisme ou l'ornithologie sont des appoints décisifs à son travail de peintre.
Il a illustré notamment les œuvres poétiques de Jean-Pierre Duprey, Gilbert Lely, Guy Cabanel, Joyce Mansour, Claude Tarnaud.
Il a traduit de l'espagnol en français des poèmes du poète haïtien Magloire Saint-Aude.
Jorge Camacho vivait et travaillait entre Paris et l'Andalousie depuis 1975.
Todo el mundo habla de surrealismo, pero son muy pocos los que lo comprenden (« Tout le monde parle de surréalisme, mais bien peu le comprennent »), Jorge Camacho.
En 1952, il abandonna ses études de droit pour se consacrer entièrement à la peinture.
Au Mexique, en 1959, il rencontra le peintre José Luis Cuevas et ensemble ils entreprirent un long voyage aux sources de la culture maya.
Camacho arriva à Paris en 1959, où il retrouva ses amis: le sculpteur Agustín Cárdenas qui le présenta à André Breton en 1961 et le peintre Joaquin Ferrer. Il intègra très vite le groupe surréaliste. « Celui qui piège », ainsi que le désignait Breton en 1964, restera fidèle à ses premiers engagements.
L'espace pictural de Jorge Camacho aborde des mondes torturés, où l'ésotérisme le plus sophistiqué côtoie un chamanisme surprenant. Au-delà de ces marques, les tableaux de Jorge Camacho expriment un univers poétique, sous l'éclairage raffiné d'une palette fauve.
Écriture, photographie, musique — c'était un amoureux du jazz et du flamenco — tout comme sa passion pour l'alchimie, l'occultisme ou l'ornithologie sont des appoints décisifs à son travail de peintre.
Il a illustré notamment les œuvres poétiques de Jean-Pierre Duprey, Gilbert Lely, Guy Cabanel, Joyce Mansour, Claude Tarnaud.
Il a traduit de l'espagnol en français des poèmes du poète haïtien Magloire Saint-Aude.
Jorge Camacho vivait et travaillait entre Paris et l'Andalousie depuis 1975.
Todo el mundo habla de surrealismo, pero son muy pocos los que lo comprenden (« Tout le monde parle de surréalisme, mais bien peu le comprennent »), Jorge Camacho.
Raimundo Camilo
Brésil
1939
Art Brut
Gerardo Chavez
Pérou
1937
Surréalisme
Gerardo Chavez est un artiste de Trujillo au Pérou , sa fondation artistique a contribué à développer un environnement culturel dans la ville à travers le Musée du Jouet qui a été ouvert en 2001 et avec le Musée d'Art Moderne qu'il a fondé, ainsi que l'Espace Culturel "Angelmira" en l'honneur de son frère. Chavez est l'un des successeurs directs du Groupe Nord né dans la ville de Trujillo dans la première moitié du XXe siècle. En 2012, il a été reconnu comme le plus important artiste plasticien péruvien en activité. Il a été nommé président du conseil d'administration de l'Art et de la Culture de Trujillo.
Maddox Conroy
Royaume-Uni
Alfred Courmes
France
Lucien Coutaud
France
1904 - 1977
Surréalisme
Lucien Coutaud, né le 13 décembre 1904 à Meynes (Gard), et mort le 21 juin 1977 à Paris, est un peintre et graveur français.
Parallèlement à sa carrière de peintre, il a travaillé comme décorateur pour le théâtre, la danse et l'opéra et il a également eu une activité de cartonnier de tapisserie dans le contexte du renouveau de la tapisserie d'Aubusson.
Parallèlement à sa carrière de peintre, il a travaillé comme décorateur pour le théâtre, la danse et l'opéra et il a également eu une activité de cartonnier de tapisserie dans le contexte du renouveau de la tapisserie d'Aubusson.
Philippe Crépin
France
Arnaud d'Aunay
France
1947
Art singulier
Peintre voyageur issu d’une famille nivernaise et parisienne Arnaud d'Aunay est un ancien banquier reconverti en « globe painter ». En 1984, remarqué par Pierre Cardin qui patronne sa première exposition, il se plonge dans ses désirs d’enfance. En 1985, il expose à New York et rencontre Andrew Wyeth qui le conforte dans son aventure et l’encourage dans la technique qu’il défend : la tempera.
Il sillonne le monde, capte et traduit à l’aquarelle, l’encre et la tempera, découvertes, rencontres et impressions de voyage. Depuis 2001 Gallimard publie avec succès ses carnets : Les Indes françaises, Au fil du Mékong ; Escales d’Artistes, Vézelay, Napoléon, Empereur des îles, Empereur d’exil, Vauban, génie maritime. Il expose à Paris, New York, San Francisco, Tokyo, Bruxelles et Lausanne.
Il sillonne le monde, capte et traduit à l’aquarelle, l’encre et la tempera, découvertes, rencontres et impressions de voyage. Depuis 2001 Gallimard publie avec succès ses carnets : Les Indes françaises, Au fil du Mékong ; Escales d’Artistes, Vézelay, Napoléon, Empereur des îles, Empereur d’exil, Vauban, génie maritime. Il expose à Paris, New York, San Francisco, Tokyo, Bruxelles et Lausanne.
Dado
Yougoslavie
1933 - 2010
Art singulier
Miodrag Djuric, dit « Dado », né le 4 octobre 1933 à Cetinje (province du Monténégro, Yougoslavie, et mort à Pontoise, France, le 27 novembre 20101, est un peintre, dessinateur, graveur, sculpteur yougoslave.
Arrivé en France en 1956, il se fait très rapidement remarquer par Jean Dubuffet qui le présente à Daniel Cordier. Celui-ci deviendra alors son principal marchand pendant plusieurs années et participera à la mise en place de sa renommée internationale.
Arrivé en France en 1956, il se fait très rapidement remarquer par Jean Dubuffet qui le présente à Daniel Cordier. Celui-ci deviendra alors son principal marchand pendant plusieurs années et participera à la mise en place de sa renommée internationale.
Adrien Dax
France
1913-1979
Surréalisme
Adrien Dax, né en 1913 à Toulouse, (Haute-Garonne) et mort dans cette même ville en 1979, est un peintre et un écrivain français, libertaire et surréaliste.
Biographie
Adrien Dax est l'enfant unique d'une famille pauvre. Son père meurt des séquelles de la Première Guerre mondiale.
Il fréquente l'école des Beaux-Arts de Toulouse en cours du soir. Il découvre la peinture surréaliste avec les reproductions de la revue Minotaure.
Au début des années 1930, après un passage aux « Jeunesses socialistes », Adrien Dax s'engage dans les « Jeunesses communistes ». Il en deviendra le secrétaire régional, mais en sera exclu peu de temps après. Seul soutien de sa mère, il renoncera à s'engager dans la guerre d'Espagne.
Après la défaite de 1940, Adrien Dax est emprisonné dans un stalag de Poméranie. Il est libéré deux ans après1
En 1947, il se rend à Paris pour suivre un stage de formation (afin de devenir « Ingénieur des travaux ruraux ») et, à cette occasion, il prend contact avec les surréalistes2.
En 1950, dans son Almanach surréaliste du demi-siècle, André Breton publie le texte de Dax, Perspective automatique.
En novembre 1951, Le Libertaire, l'organe de la Fédération anarchiste, publie son premier article Art soumis art engagé où il souligne l'absence de différence entre l'art académique et bourgeois et le « réalisme socialiste stalinien ».
D'abord plasticien, Adrien Dax met au point une technique dérivée de l'automatisme : l'« impression de relief(s) » (1955). Proche de la lithographie, l'impression de relief est obtenue par des objets de hasard que l'artiste introduit entre la pierre et le papier au moment de tirer la lithographie3.
Il signe le Manifeste des 121 (Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie du 5 septembre 1960).
Trois ans après la mort d'André Breton, craignant que le surréalisme ne puisse échapper au rabâchage, à la pose stérile et à la parodie, Adrien Dax fait partie du groupe qui proclame son auto-dissolution.
Il fut également un « collectionneur passionné d'Art océanien »4.
Expositions personnelles
Galerie La Marée, Bruxelles, 1976
Galerie La Marée, Bruxelles, 1980
Actual, Paris, 1992
Galerie Carole Brimaud, Paris, 1994
Librairie L'Or du temps, Grenoble, 2000
Galerie Loin-de-l'œil, Gaillac, 2001
Galerie Convergences, Paris, 2014.
Expositions collectives
L'Étoile scellée, Paris, 1955
Phases, Varsovie, 1959
Exposition internationale du surréalisme, Paris-New York, Galerie Cordier, 1959
Esposizione collettiva, Galerie Schwarz, Milan, 1960
The Enchanters Domain, Darcy's Gallery, New York, 1960
Solstice de l'image, Ranelagh, Paris, 1961
Mini-Collages, Galerie Saint-Laurent, Bruxelles, 1961
Donner à voir, Galerie Greuze, Paris, 1962
Phases, São Paulo, 1964
L'Écart absolu, exposition internationale du Surréalisme, Galerie L'Œil, Paris, 1965
Princip Slasti [Principe du plaisir], Musée d'art moderne, Prague, 1968
Det rite Landskapet [Le Paysage intérieur], Ritsutstallinger, Stockholm, 1969
Surrealism ?, Moderne Museet, Stockholm, 1970
Der Guest des Surrealismus, Baukunst, Cologne, 1971
Exposition surréaliste, Chicago, 1976
Bibliographie
Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du Livre, Fribourg, Suisse et Presses universitaires de France, Paris, 1982, p. 118.
Gilles Bounoure, Présence d'Adrien Dax, dans Le Monde libertaire no 1666 du 29 mars 2012, p. 19.
Jean-Paul Clébert, Dictionnaire du Surréalisme, Paris, Seuil, 1996.
Adrien Dax, Écrits, édition établie et présentée par Guy Flandre et Oscar Borillo, Paris, éditions Rue des Cascades, 2010.
Adrien Dax, Perspective automatique, in Almanach surréaliste du demi-siècle, sous la dir. d'André Breton, Paris, Éditions du Sagittaire, 1950.
Gérard Durozoi, Histoire du mouvement surréaliste, Paris, Hazan, 1997.
Raphaël Neuville, « Adrien Dax : l'enchanteur noir [archive] », in Midi-Pyrénées patrimoine, n° 19, 2009, p. 112.
Raphaël Neuville, « Musée des Abattoirs : les peintures du surréaliste Adrien Dax [archive] », in Midi-Pyrénées patrimoine, no 26, 2011, p. 100-105.
Raphaël Neuville, Adrien Dax : surréaliste [archive], Paris, galeries Intuiti et Convergences, 2014, 47 p.
Raphaël Neuville, « Adrien Dax : un ‘‘anartiste’’ sans attaches [archive] », in Midi?Pyrénées patrimoine, no 43, automne 2015, p. 66?73.
Raphaël Neuville, L’« enchanteur noir » du surréalisme : le parcours d’Adrien Dax (1913-1979) [archive], Thèse de doctorat en histoire de l’art, sous la direction de Jean Nayrolles et Luce Barlangue, Toulouse, Université – Jean Jaurès, 2016, 3 vol., 1795 p.
Notes et références
? G. Bounoure, op. cit.
? Biro, op. cit. & Gérard Durozoi, op. cit., p. 665.
? Biro, op. cit., p. 216.
? R.R.R., Le Marteau et la rotule, ou les réflexes de la beauté, introduction à la réédition du texte de 1950 d'Adrien Dax, Perspective automatique, Gaillac-Toulouse, Galerie Loin-de-l'œil / Librairie Champavert, 2001.
Biographie
Adrien Dax est l'enfant unique d'une famille pauvre. Son père meurt des séquelles de la Première Guerre mondiale.
Il fréquente l'école des Beaux-Arts de Toulouse en cours du soir. Il découvre la peinture surréaliste avec les reproductions de la revue Minotaure.
Au début des années 1930, après un passage aux « Jeunesses socialistes », Adrien Dax s'engage dans les « Jeunesses communistes ». Il en deviendra le secrétaire régional, mais en sera exclu peu de temps après. Seul soutien de sa mère, il renoncera à s'engager dans la guerre d'Espagne.
Après la défaite de 1940, Adrien Dax est emprisonné dans un stalag de Poméranie. Il est libéré deux ans après1
En 1947, il se rend à Paris pour suivre un stage de formation (afin de devenir « Ingénieur des travaux ruraux ») et, à cette occasion, il prend contact avec les surréalistes2.
En 1950, dans son Almanach surréaliste du demi-siècle, André Breton publie le texte de Dax, Perspective automatique.
En novembre 1951, Le Libertaire, l'organe de la Fédération anarchiste, publie son premier article Art soumis art engagé où il souligne l'absence de différence entre l'art académique et bourgeois et le « réalisme socialiste stalinien ».
D'abord plasticien, Adrien Dax met au point une technique dérivée de l'automatisme : l'« impression de relief(s) » (1955). Proche de la lithographie, l'impression de relief est obtenue par des objets de hasard que l'artiste introduit entre la pierre et le papier au moment de tirer la lithographie3.
Il signe le Manifeste des 121 (Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie du 5 septembre 1960).
Trois ans après la mort d'André Breton, craignant que le surréalisme ne puisse échapper au rabâchage, à la pose stérile et à la parodie, Adrien Dax fait partie du groupe qui proclame son auto-dissolution.
Il fut également un « collectionneur passionné d'Art océanien »4.
Expositions personnelles
Galerie La Marée, Bruxelles, 1976
Galerie La Marée, Bruxelles, 1980
Actual, Paris, 1992
Galerie Carole Brimaud, Paris, 1994
Librairie L'Or du temps, Grenoble, 2000
Galerie Loin-de-l'œil, Gaillac, 2001
Galerie Convergences, Paris, 2014.
Expositions collectives
L'Étoile scellée, Paris, 1955
Phases, Varsovie, 1959
Exposition internationale du surréalisme, Paris-New York, Galerie Cordier, 1959
Esposizione collettiva, Galerie Schwarz, Milan, 1960
The Enchanters Domain, Darcy's Gallery, New York, 1960
Solstice de l'image, Ranelagh, Paris, 1961
Mini-Collages, Galerie Saint-Laurent, Bruxelles, 1961
Donner à voir, Galerie Greuze, Paris, 1962
Phases, São Paulo, 1964
L'Écart absolu, exposition internationale du Surréalisme, Galerie L'Œil, Paris, 1965
Princip Slasti [Principe du plaisir], Musée d'art moderne, Prague, 1968
Det rite Landskapet [Le Paysage intérieur], Ritsutstallinger, Stockholm, 1969
Surrealism ?, Moderne Museet, Stockholm, 1970
Der Guest des Surrealismus, Baukunst, Cologne, 1971
Exposition surréaliste, Chicago, 1976
Bibliographie
Adam Biro et René Passeron, Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du Livre, Fribourg, Suisse et Presses universitaires de France, Paris, 1982, p. 118.
Gilles Bounoure, Présence d'Adrien Dax, dans Le Monde libertaire no 1666 du 29 mars 2012, p. 19.
Jean-Paul Clébert, Dictionnaire du Surréalisme, Paris, Seuil, 1996.
Adrien Dax, Écrits, édition établie et présentée par Guy Flandre et Oscar Borillo, Paris, éditions Rue des Cascades, 2010.
Adrien Dax, Perspective automatique, in Almanach surréaliste du demi-siècle, sous la dir. d'André Breton, Paris, Éditions du Sagittaire, 1950.
Gérard Durozoi, Histoire du mouvement surréaliste, Paris, Hazan, 1997.
Raphaël Neuville, « Adrien Dax : l'enchanteur noir [archive] », in Midi-Pyrénées patrimoine, n° 19, 2009, p. 112.
Raphaël Neuville, « Musée des Abattoirs : les peintures du surréaliste Adrien Dax [archive] », in Midi-Pyrénées patrimoine, no 26, 2011, p. 100-105.
Raphaël Neuville, Adrien Dax : surréaliste [archive], Paris, galeries Intuiti et Convergences, 2014, 47 p.
Raphaël Neuville, « Adrien Dax : un ‘‘anartiste’’ sans attaches [archive] », in Midi?Pyrénées patrimoine, no 43, automne 2015, p. 66?73.
Raphaël Neuville, L’« enchanteur noir » du surréalisme : le parcours d’Adrien Dax (1913-1979) [archive], Thèse de doctorat en histoire de l’art, sous la direction de Jean Nayrolles et Luce Barlangue, Toulouse, Université – Jean Jaurès, 2016, 3 vol., 1795 p.
Notes et références
? G. Bounoure, op. cit.
? Biro, op. cit. & Gérard Durozoi, op. cit., p. 665.
? Biro, op. cit., p. 216.
? R.R.R., Le Marteau et la rotule, ou les réflexes de la beauté, introduction à la réédition du texte de 1950 d'Adrien Dax, Perspective automatique, Gaillac-Toulouse, Galerie Loin-de-l'œil / Librairie Champavert, 2001.
Leonardo Delfino
France
1928-2022
Art singulier
Leonardo Delfino naît à Turin en 1928 au sein d’une famille italienne traditionnelle.
Son père est lui-même artiste et son enfance est marquée par l’ère mussolinienne et les difficultés écono-
miques qui poussent la famille à émigrer en Argentine en 1936.
C’est un élève aussi brillant que dissipé. Exclu de l’école à 14 ans, c’est seul qu’il préparera l’entrée à l’Ecole
des Beaux-Arts de Buenos Aires qu’il obtient brillamment... avant de la quitter au bout de quelques mois. L’Art
l’intéresse dès son plus jeune âge, il n’a que 17 ans lorsqu’il découvre un dessin de Jacques Hérold, artiste sur-
réaliste, qu’il côtoiera plus tard à Paris.
Sa vocation l’amène à exploiter ses talents manuels pour vivre, c’est ainsi qu’il construit plusieurs ateliers tout
en suivant l’enseignement d’un peintre anarchiste.
Delfino est alors très influencé par le réalisme et le socialisme, et trouve ses modèles parmi le peuple de la rue.
Artiste autodidacte, féru de littérature et de poésie, il sera toute sa vie un grand lecteur admirant aussi bien les
classiques (Tolstoï, London, Nietzsche, Dante ... etc) que ses contemporains.
Ses premières amours vont au dessin, et à la peinture, sa formation première.
Sa notoriété se développe notamment grâce à des expositions à la galerie Rubbers ou à sa participation à
des réunions culturelles dans l’entourage de Romero Brest, critique d’art dominant alors la vie artistique de
Buenos Aires. C’est le temps des « fresquistes » comme Diego Rivera ou David Alfaro Siqueiros.
Il n’a pas 25 ans.
Sa rencontre avec celle qui va devenir sa femme, Olga, transforme sa vie. Issue d’une famille russe, elle est
cultivée, mélomane et elle-même sculptrice.
Ils décident de se marier et de partir s’installer à Paris. Nous sommes en 1959, période pendant laquelle Paris
bouillonne.
Les premiers temps dans la capitale française sont difficiles mais, comme lui, d’autres jeunes artistes argentins
ont fait la traversée et, très vite, Delfino se met à la sculpture et expérimente un nouveau langage créatif en
portant son intérêt sur le métal, la « ferraille » qu’il récupère et travaille avec des vis.
Entre 1961 et 1963, dans le cadre de la Biennale des jeunes : « trente argentins de la nouvelle génération » il
réalise sa première exposition avec Pablo Curatella Manes à la galerie Creuze mais également Alicia Penalba
ou Guzman.
Son travail de l’acier, son goût pour le grand format, attire l’attention d’une jeune galeriste américaine Dar-
thea Speyer et marque le début d’une longue collaboration entre eux. En effet, entre 1970 et 1999, ils organi-
seront 8 expositions ensemble, faisant de Speyer LA galeriste de Delfino.
Le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris conserve deux œuvres de l’artiste datant de cette période.
Dès ses premières sculptures, se pose la question centrale de l’organique et de la « réalité masquée par l’ex-
térieur ». Raoul Jean Moulin s’émerveille de ces « formes nouées, tumultueuses pour mieux s’épanouir » et de
ces volutes qui transfigurent la pauvreté de la matière.
Il expose également aux Salons de Mai (de 1966 à 1980) et dans les jardins du Centre Culturel américain avec
Albert Féraud sur le thème de « Sept propositions pour le métal ».
Comme ce dernier, et comme les autres « métallo-poètes » que sont Guino, César, Hiquily, il revisite les tech-
niques d’assemblage et de soudure, exploitant toutes les possibilités offertes par le métal pour créer un nou-
veau langage.
Ses œuvres s’illustrent par un rythme, une linéarité sinueuse et une souplesse soulignant la parfaite maîtrise
technique de la matière par l’artiste.
Il trouve son premier atelier parisien avec le sculpteur allemand Colas Geissler , rue de Clignancourt, et le divise
en deux pour le partager avec le peintre Corneille. Sur ses conseils, le propriétaire des lieux (initialement une
menuiserie) transforme les lieux, ce qui permet à Peter Klasen et à Breyten Breytenbach de s’installer, eux-aussi.
Très ouverts, Delfino et son épouse sont en contact avec de nombreux artistes comme Edouardo Jonquieres,
lui aussi argentin, (dont les peintures ne sont pas sans évoquer celles de Vasarely) ou Julio Cortazar.
Vers 1965, il abandonne l’acier pour revenir à un travail plus classique de modelage en argile et fixe ses mou-
lages en plâtre avec une résine époxy stratifiée, ce qui l’oblige à un travail minutieux de finition. Cette résine
va devenir son matériau de prédilection. Très résistante, facile à mouler, légère, elle demande de nombreuses
étapes avant d’obtenir une matière finie aux reflets bronzés concourant à accentuer l’aspect envoûtant de
sa sculpture si particulière.
Il élabore alors des œuvres anatomiques qui enthousiasment ses contemporains louant les « bouquets de
muscles et de viscères donnant naissance à des créatures hybrides auxquelles il inspire un lyrisme fascinant ».
5
Les années 70 sont celles de la consécration mais aussi celles pendant lesquelles il poursuit sa quête de la création
d’un univers fantasmagorique où le noir est une couleur aussi sensuelle que funèbre.
Delfino enchaîne les expositions, à Paris et en Province, à l’international ( Biennales de Venise, de Budapest, exposi-
tions de sculptures en plein air à Séoul...) et surtout reçoit prix et commandes :
- tables-sculptures et sièges pour le Musée d’Art Moderne
- sculpture commandée par Jacques Toubon pour la Place Nationale ...
Il se voit attribuer un atelier-logement passage Ricaut où il côtoie Jacques Hérold, Edgar Pillet, Andrée Honoré tout
en continuant à travailler dans son atelier de la rue de Clignancourt.
Naturalisé français en 1975, il réalise de nombreux voyages aussi bien en Europe, qu’en Amérique du Sud ou en
Egypte.
Il bouleverse la représentation du corps, sous la pression d’un imaginaire fécond qui lui permet de réinventer la ré-
alité. C’est ainsi qu’il isole des éléments anatomiques qu’il sort de leur contexte pour les associer entre eux tout en
les modifiant. La sculpture est un langage et Delfino cherche à créer une langue qui lui soit propre alliant intériorité
et réalité objective.
Avec le développement des musées de sculpture en plein air et les politiques culturelles, certaines villes s’attachent
au développement artistique et de nombreux artistes les accompagnent comme Ipoustéguy , Viseux et... Delfino.
En 1978, la ville de Vitry sur Seine lui concède un terrain pour construire son atelier.
Il y travaillera jusqu’en 2017... quand les problèmes de santé se liguent pour réfréner son élan créatif en le contrai-
gnant d’abord à abandonner les grands formats puis à se consacrer de nouveau au dessin.
C’est en 1980 que l’une de ses œuvres est implantée Quai Saint Bernard à Paris dans le musée de sculpture en plein
air.
Il reçoit la commande d’une œuvre monumentale pour La Défense, sur le parvis de la société Technip. Il y travaille
pendant quatre ans et l’inauguration est faite en 1984, par Jack Lang, alors Ministre de la Culture, appuyant encore
l’aura de l’artiste. « Lien du corps » s’impose par sa monumentalité dans un quartier d’affaires alors en plein déve-
loppement immobilier mais aussi artistique puisque les œuvres de Calder, Miro, Agam , César jouxtent les tours qui
ne cessent de s’élever.
Les années 90 marquent une évolution dans son langage créatif. Sa recherche d’équilibre entre lignes tubulaires
et noueuses s’accompagne de l’insertion de formes géométriques. Combinant des éléments géométriques, orga-
niques, naturels, il créée « une nouvelle harmonie des contraires ». Sa technique, elle aussi, se renouvelle et il aban-
donne le moulage pour celle du montage. Si le noir lustré est toujours là, le rouge fait son apparition. L’apparition de
totems, et plus largement la multiplication d’éléments verticaux, traduit sa recherche d’équilibre.
Le rouge de la Vie s’oppose au noir de la Mort, tandis que l’utilisation de mains, réseaux sanguins, et autres détails ré-
alistes évoquent une certaine violence mais également « le temps qui se consume, la vie qui se dissout dans le vide »
A la fin des années 2000, Delfino s’isole et se met en retrait de la scène artistique. Il quitte l’atelier du passage Ricaut,
puis s’installe rue d’Arcueil. Les expositions se raréfient...
Deux opérations successives des genoux, l’obligent à réduire son activité créatrice. Il commence par diminuer les
formats de ses œuvres avant de revenir à ses premières amours : le dessin. Il alterne alors dessins précis et œuvres
plus intérieures.
L’échéance du bail de son atelier de Vitry, en 2018, l’amène à déménager l’ensemble de ses œuvres rue d’Arcueil.
Ses amis, sa famille sollicitent alors l’Académie des Beaux Arts afin de rédiger une superbe monographie, rétrospec-
tive de l’œuvre d’un artiste d’exception.
Sa disparition récente rend l’hommage à la carrière de cet artiste complet absolument indispensable afin de re-
mettre en pleine lumière celui qui fut l’un des créateurs les plus accomplis de la seconde moitié du XXème siècle
Diane de Karajan.
Son père est lui-même artiste et son enfance est marquée par l’ère mussolinienne et les difficultés écono-
miques qui poussent la famille à émigrer en Argentine en 1936.
C’est un élève aussi brillant que dissipé. Exclu de l’école à 14 ans, c’est seul qu’il préparera l’entrée à l’Ecole
des Beaux-Arts de Buenos Aires qu’il obtient brillamment... avant de la quitter au bout de quelques mois. L’Art
l’intéresse dès son plus jeune âge, il n’a que 17 ans lorsqu’il découvre un dessin de Jacques Hérold, artiste sur-
réaliste, qu’il côtoiera plus tard à Paris.
Sa vocation l’amène à exploiter ses talents manuels pour vivre, c’est ainsi qu’il construit plusieurs ateliers tout
en suivant l’enseignement d’un peintre anarchiste.
Delfino est alors très influencé par le réalisme et le socialisme, et trouve ses modèles parmi le peuple de la rue.
Artiste autodidacte, féru de littérature et de poésie, il sera toute sa vie un grand lecteur admirant aussi bien les
classiques (Tolstoï, London, Nietzsche, Dante ... etc) que ses contemporains.
Ses premières amours vont au dessin, et à la peinture, sa formation première.
Sa notoriété se développe notamment grâce à des expositions à la galerie Rubbers ou à sa participation à
des réunions culturelles dans l’entourage de Romero Brest, critique d’art dominant alors la vie artistique de
Buenos Aires. C’est le temps des « fresquistes » comme Diego Rivera ou David Alfaro Siqueiros.
Il n’a pas 25 ans.
Sa rencontre avec celle qui va devenir sa femme, Olga, transforme sa vie. Issue d’une famille russe, elle est
cultivée, mélomane et elle-même sculptrice.
Ils décident de se marier et de partir s’installer à Paris. Nous sommes en 1959, période pendant laquelle Paris
bouillonne.
Les premiers temps dans la capitale française sont difficiles mais, comme lui, d’autres jeunes artistes argentins
ont fait la traversée et, très vite, Delfino se met à la sculpture et expérimente un nouveau langage créatif en
portant son intérêt sur le métal, la « ferraille » qu’il récupère et travaille avec des vis.
Entre 1961 et 1963, dans le cadre de la Biennale des jeunes : « trente argentins de la nouvelle génération » il
réalise sa première exposition avec Pablo Curatella Manes à la galerie Creuze mais également Alicia Penalba
ou Guzman.
Son travail de l’acier, son goût pour le grand format, attire l’attention d’une jeune galeriste américaine Dar-
thea Speyer et marque le début d’une longue collaboration entre eux. En effet, entre 1970 et 1999, ils organi-
seront 8 expositions ensemble, faisant de Speyer LA galeriste de Delfino.
Le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris conserve deux œuvres de l’artiste datant de cette période.
Dès ses premières sculptures, se pose la question centrale de l’organique et de la « réalité masquée par l’ex-
térieur ». Raoul Jean Moulin s’émerveille de ces « formes nouées, tumultueuses pour mieux s’épanouir » et de
ces volutes qui transfigurent la pauvreté de la matière.
Il expose également aux Salons de Mai (de 1966 à 1980) et dans les jardins du Centre Culturel américain avec
Albert Féraud sur le thème de « Sept propositions pour le métal ».
Comme ce dernier, et comme les autres « métallo-poètes » que sont Guino, César, Hiquily, il revisite les tech-
niques d’assemblage et de soudure, exploitant toutes les possibilités offertes par le métal pour créer un nou-
veau langage.
Ses œuvres s’illustrent par un rythme, une linéarité sinueuse et une souplesse soulignant la parfaite maîtrise
technique de la matière par l’artiste.
Il trouve son premier atelier parisien avec le sculpteur allemand Colas Geissler , rue de Clignancourt, et le divise
en deux pour le partager avec le peintre Corneille. Sur ses conseils, le propriétaire des lieux (initialement une
menuiserie) transforme les lieux, ce qui permet à Peter Klasen et à Breyten Breytenbach de s’installer, eux-aussi.
Très ouverts, Delfino et son épouse sont en contact avec de nombreux artistes comme Edouardo Jonquieres,
lui aussi argentin, (dont les peintures ne sont pas sans évoquer celles de Vasarely) ou Julio Cortazar.
Vers 1965, il abandonne l’acier pour revenir à un travail plus classique de modelage en argile et fixe ses mou-
lages en plâtre avec une résine époxy stratifiée, ce qui l’oblige à un travail minutieux de finition. Cette résine
va devenir son matériau de prédilection. Très résistante, facile à mouler, légère, elle demande de nombreuses
étapes avant d’obtenir une matière finie aux reflets bronzés concourant à accentuer l’aspect envoûtant de
sa sculpture si particulière.
Il élabore alors des œuvres anatomiques qui enthousiasment ses contemporains louant les « bouquets de
muscles et de viscères donnant naissance à des créatures hybrides auxquelles il inspire un lyrisme fascinant ».
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Les années 70 sont celles de la consécration mais aussi celles pendant lesquelles il poursuit sa quête de la création
d’un univers fantasmagorique où le noir est une couleur aussi sensuelle que funèbre.
Delfino enchaîne les expositions, à Paris et en Province, à l’international ( Biennales de Venise, de Budapest, exposi-
tions de sculptures en plein air à Séoul...) et surtout reçoit prix et commandes :
- tables-sculptures et sièges pour le Musée d’Art Moderne
- sculpture commandée par Jacques Toubon pour la Place Nationale ...
Il se voit attribuer un atelier-logement passage Ricaut où il côtoie Jacques Hérold, Edgar Pillet, Andrée Honoré tout
en continuant à travailler dans son atelier de la rue de Clignancourt.
Naturalisé français en 1975, il réalise de nombreux voyages aussi bien en Europe, qu’en Amérique du Sud ou en
Egypte.
Il bouleverse la représentation du corps, sous la pression d’un imaginaire fécond qui lui permet de réinventer la ré-
alité. C’est ainsi qu’il isole des éléments anatomiques qu’il sort de leur contexte pour les associer entre eux tout en
les modifiant. La sculpture est un langage et Delfino cherche à créer une langue qui lui soit propre alliant intériorité
et réalité objective.
Avec le développement des musées de sculpture en plein air et les politiques culturelles, certaines villes s’attachent
au développement artistique et de nombreux artistes les accompagnent comme Ipoustéguy , Viseux et... Delfino.
En 1978, la ville de Vitry sur Seine lui concède un terrain pour construire son atelier.
Il y travaillera jusqu’en 2017... quand les problèmes de santé se liguent pour réfréner son élan créatif en le contrai-
gnant d’abord à abandonner les grands formats puis à se consacrer de nouveau au dessin.
C’est en 1980 que l’une de ses œuvres est implantée Quai Saint Bernard à Paris dans le musée de sculpture en plein
air.
Il reçoit la commande d’une œuvre monumentale pour La Défense, sur le parvis de la société Technip. Il y travaille
pendant quatre ans et l’inauguration est faite en 1984, par Jack Lang, alors Ministre de la Culture, appuyant encore
l’aura de l’artiste. « Lien du corps » s’impose par sa monumentalité dans un quartier d’affaires alors en plein déve-
loppement immobilier mais aussi artistique puisque les œuvres de Calder, Miro, Agam , César jouxtent les tours qui
ne cessent de s’élever.
Les années 90 marquent une évolution dans son langage créatif. Sa recherche d’équilibre entre lignes tubulaires
et noueuses s’accompagne de l’insertion de formes géométriques. Combinant des éléments géométriques, orga-
niques, naturels, il créée « une nouvelle harmonie des contraires ». Sa technique, elle aussi, se renouvelle et il aban-
donne le moulage pour celle du montage. Si le noir lustré est toujours là, le rouge fait son apparition. L’apparition de
totems, et plus largement la multiplication d’éléments verticaux, traduit sa recherche d’équilibre.
Le rouge de la Vie s’oppose au noir de la Mort, tandis que l’utilisation de mains, réseaux sanguins, et autres détails ré-
alistes évoquent une certaine violence mais également « le temps qui se consume, la vie qui se dissout dans le vide »
A la fin des années 2000, Delfino s’isole et se met en retrait de la scène artistique. Il quitte l’atelier du passage Ricaut,
puis s’installe rue d’Arcueil. Les expositions se raréfient...
Deux opérations successives des genoux, l’obligent à réduire son activité créatrice. Il commence par diminuer les
formats de ses œuvres avant de revenir à ses premières amours : le dessin. Il alterne alors dessins précis et œuvres
plus intérieures.
L’échéance du bail de son atelier de Vitry, en 2018, l’amène à déménager l’ensemble de ses œuvres rue d’Arcueil.
Ses amis, sa famille sollicitent alors l’Académie des Beaux Arts afin de rédiger une superbe monographie, rétrospec-
tive de l’œuvre d’un artiste d’exception.
Sa disparition récente rend l’hommage à la carrière de cet artiste complet absolument indispensable afin de re-
mettre en pleine lumière celui qui fut l’un des créateurs les plus accomplis de la seconde moitié du XXème siècle
Diane de Karajan.