Déchelette Louis Auguste
Élevé par son grand-père, Louis-Auguste Déchelette devient compagnon et commence son tour de France à l'âge de seize ans, pour ensuite exercer le métier de peintre en bâtiment. Il s'installe à Paris en 1925.
Déchelette peint depuis son enfance, mais la reconnaissance de son travail n'arrive que tardivement. C'est Robert Rey, critique d'art, qui découvre son talent après la Seconde Guerre mondiale et l'aide à obtenir la reconnaissance méritée pour son œuvre. Ses créations sont exposées pour la première fois en 1942. Abandonnant son métier, il se consacre entièrement à l'art. Remarqué par la critique, il expose à deux reprises en 1942 et 1944 dans la galerie de Jeanne Bucher. Entre 1943 et 1967, vingt-cinq de ses œuvres intègrent les collections nationales. Cependant, après plusieurs années de succès, le public et les amateurs se désintéressent progressivement de son travail. Isolé et oublié, Déchelette connaît une fin de vie difficile.
Artiste polyvalent, Déchelette explore de nombreux sujets, notamment des scènes de la vie quotidienne et des paysages urbains. Il se révèle également un artiste engagé, dénonçant les horreurs des dictatures du XXe siècle à travers une série d'œuvres politiques exposées en 1944, critiquant le fascisme et le nazisme.
Dans son œuvre "L'Angleterre seule sauve la liberté", Déchelette représente une femme symbolisant la Liberté, brandissant un flambeau et une épée, transperçant une hydre à deux têtes, représentant Hitler et Mussolini. Derrière elle se trouve l'Oncle Sam des États-Unis, symbolisant le soutien américain. Au revers de l'œuvre, une inscription déclare que l'Angleterre, soutenue par la RAF et l'Oncle Sam, vainc le nazisme, le fascisme et la cagoule.
Dans une autre œuvre intitulée "La Force au service de la justice", un jeune homme soutient une femme ailée symbolisant la Liberté, tandis qu'elle tient une épée représentant la Justice. Derrière eux, un champ de ruines évoque la défaite du nazisme, du fascisme et de la cagoule.