Dubois Lou
""Entomologiste mésestimé, atteint de calembourite aiguë et incurable, le petit Lou Dubois est allé voir ailleurs. Poète, artiste, il ouvre des mondes d’une infinie vastitude dans des cabinets de curiosité compressés. Lou Dubois se situe dans la lignée de Max Ernst et de Jacques Prévert : collages, boîtes, trophées, assemblages. Chaque œuvre est un microcosme où, comme dans les cabinets de curiosités, le spectateur est introduit dans un monde fabuleux et déroutant qui défie ses repères.
Le collage, c’est d’abord le découpage. Montées comme des films, les images basculent dans le grand vide et subissent des commentaires vertement sentis. Il vous plie L’autre et amont en un parapluie, une machine à coudre, un écorché et quelques verres. Il fait montre d’un érotisme discret et courtois mais juge mal les belles-mères, les affublant de crucifix turgescents et de saucisses pendantes. Les cerveaux sont occupés par des objets inappropriés. Erudit mélancolique, il amuse et émeut de ses brillantes sotties. Mais le pire, c’est qu’il découpe les enfants pour en faire des images.
Redevenu sérieux, il contribuait à feue la revue Supérieur inconnu, et expose à la galerie des Yeux fertiles. Poète en mots et en images, Lou Dubois vit entre Paris et l’Andalousie depuis 1982.""