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Tarnaud Claude

Claude Tarnaud, né le 27 mai 1922 à Maisons-Laffitte et décédé à Avignon le 3 juin 1991, était un poète et artiste peintre français. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il découvre le surréalisme et le jazz, se libérant ainsi de l'influence étouffante de sa mère. En 1946, il fonde la revue La Révolution La Nuit avec Yves Bonnefoy et Jaroslav Serpan, mais s'en éloigne rapidement. Cette même année, il s'installe à Paris avec Claudine Merlin, connue sous le nom d'Eaudine, et ils ont une fille ensemble.

Tarnaud développe alors le "Journal du scorpion", un manuscrit perdu où il exprime sa vie à travers les figures allégoriques du scorpion et de la chauve-souris, symbolisant la libération et le vampirisme maternel. Après un retour temporaire à Maisons-Laffitte, il rompt définitivement avec ses parents et retourne à Paris.

À Paris, Tarnaud fréquente des personnalités marquantes telles qu'André Breton, Victor Brauner et Stanislas Rodanski, formant un quatuor insolite qui scandalise les surréalistes traditionnels. Il participe à l'Exposition internationale du surréalisme en 1947 et cofonde la revue Néon en 1948. En désaccord avec l'exclusion de Roberto Matta du groupe surréaliste en 1948, Tarnaud rompt avec le mouvement.

En 1951, il épouse Henriette de Champrel, surnommée Gibbsy, avec qui il vivra jusqu'à sa mort. Ensemble, ils partent à Genève où Tarnaud travaille comme traducteur pour l'ONU. Ils auront une fille en 1952. Tarnaud publie son premier livre, "The Whiteclad Gambler", à compte d'auteur en 1952.

Dans les années suivantes, Tarnaud s'associe à François Di Dio à la direction de la revue Positions et entretient des liens avec le mouvement Phases jusqu'en 1966. Il voyage beaucoup, quittant la Suisse pour des missions diplomatiques en Afrique et aux États-Unis, avant de s'installer en Provence en 1969.

À la fin de sa vie, Tarnaud se retire de plus en plus dans la solitude, désabusé par le monde littéraire et la compromission du poète. Il meurt en 1991 à Avignon. Gibbsy Tarnaud, sa femme, décède en 2014 à Apt. Une rétrospective de son travail a été organisée en 2009 à Paris, révélant un univers artistique longtemps méconnu.

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